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Portraits
Ce sont les visages qui nous touchent en premier. D’abord le regard, l’intensité de l’échange accordé.
Pour croiser un nouveau visage, le chemin le plus court passe d’abord par notre quartier, puis le voilà qui s’échappe le long de la campagne, sautille dans les petits villages avant de se perdre dans les déserts. Un petit coup de vent, et il s’élève sur les hauts plateaux, plane jusque dans les métropoles polluées, toussote un bon coup, puis se laisse attirer par le courant des fleuves, des sentiers perdus et des steppes arides, longe des routes isolées, poudreuses ou anarchiquement trafiquées.
Il suit le regard des enfants, le sourire des femmes, les gestes des hommes, avec la certitude que chaque inconnu peut être un ami qui mérite le respect.
Et le dialogue emprunte toutes les astuces pour relier ces quatre pupilles qui se découvrent, se cherchent et puis, enfin, s’oublient pour se mettre à danser.
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